27 et 28 avril - Spectacle pour enfant " Au bord de l' autre " - Joué
à l' Espace Malraux
"« L’imagination s’éduque avec des rêveries avant de s’éduquer avec des expériences » Gaston Bachelard
« Au bord de l’autre » se nourrit des émotions éprouvées sur scène dans les spectacles précédents, des impressions communes ressenties auprès du très jeune public.
Le point de départ de cette nouvelle rêverie est relié à des souvenirs d’enfance, des souvenirs « d’humain dans la nature », images fragiles où l’on a pris conscience d’exister sur la terre.
C’est l’envie de retrouver l’état de celui qui, allongé dans les herbes, regarde les nuages en voyant défiler ses songes.
Les matériaux bruts (pierres, sable, bois, eau) sont mis en scène et en lumière. Nous en explorons les contours, les surfaces, les mettant en opposition ou en accord : ce qui est au sol, ce qui s’en échappe, ce qui est immuable, ce qui se transforme, ce que l’on ne voit qu’en ombre ou en reflet.
Un théâtre de la suggestion :
L’idée fondatrice est d’offrir aux yeux un propos calme, de leur proposer un rythme apaisé, afin d’habiter ensemble la maison des autres sens.
Les images prennent corps en elles-mêmes, sans justification narrative ni commentaire, puisqu’il s’agit ici d’inventer la musique de la matière.
La musique et les sons sont donc le coeur de l’affaire. C’est le principal terrain d’échange entre les deux protagonistes-musiciens.
Quelle musique pour un rideau d’osier qui tremble ? Quel son pour le caillou qui tourne sur lui-même ?
La voix et certains matériaux sont amplifiés, et se mélangent parfois aux instruments « réels » (flûtes, percussions, clarinette bambou).
On gardera en mémoire le chant des oiseaux, le glissement d’un lézard sur les graviers, le vent qui siffle entre deux roches, puisqu’il s’agit de se saisir de la « super-écoute » que les tout-petits n’ont pas (encore) perdu, pour prendre ensemble (acteurs et spectateurs, adultes et enfants) un bain sonore.
Le grand plongeoir ? C’est le silence.
Ces mêmes préoccupations étaient présentes sur « Les mains dans la farine » et « Toot ouïe », on retrouve ici encore, la volonté de proposer un espace intime à l’enfant et à l’adulte qui l’accompagne, vivre ensemble une successions d’expérimentations et de découvertes.
Les éléments naturels sont saisis dans leur universalité, leur intemporalité, pour permettre toutes les projections imaginaires et singulières."
Plus d'infos sur : http://www.ramodal.fr/crbst_2.html
et http://www.ville-jouelestours.fr/rubrique.php3?id_rubrique=85
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